Breakfast News | 6 mai 2022

Fin de récré

L’accalmie aura été de (très) courte durée sur les marchés. Avant-hier soir aux Etats-Unis et jusqu’à hier midi en Europe, ces derniers semblaient saluer le ton pas trop agressif de la Fed sur le resserrement monétaire mis en œuvre. La journée d’hier s’est considérablement assombrie dans sa seconde moitié. Le CAC 40, après avoir atteint +2,5 % en séance, a clôturé à -0,4 %. Aux Etats-Unis, le Nasdaq Composite a enfoncé son plancher annuel en signant sa pire séance (-5 %) depuis juin 2020. Ce matin, les marchés européens ouvrent en baisse (-1 %).

Il faut dire que…

Les nouvelles macro-économiques d’hier n’ont pas été particulièrement réjouissantes : l’activité des services a lourdement chuté en Chine, les commandes industrielles allemandes n’ont pas été au rendez-vous, les inscriptions hebdomadaires au chômage américain sont sorties au-dessus des attentes et la hausse du prix du pétrole (jusqu’à 113 dollars pour le Brent) n’arrange pas le tableau général.

Sur les taux d’intérêt

Des plafonds de verre ont été brisés. Le taux à 10 ans de l’emprunt souverain américain a dépassé les 3 % (3,05 %), son homologue français 1,5 % (1,56 %) et son homologue allemand 1 % (1,04 %). Certes, les décisions de la Fed, sur ses taux directeurs et son bilan, ont bien été anticipées ; il n’en reste pas moins qu’elles provoqueront un ralentissement de l’activité plus ou moins incontrôlé. Il est clair que le verre des investisseurs hier était à moitié vide.

Au Royaume-Uni

La Banque d’Angleterre (BoE) a été l’une des premières banques centrales à initier un resserrement de sa politique monétaire, dès décembre dernier, ayant été très vite été inquiète sur les perspectives de croissance et d’inflation de son pays. Elle voit d’ailleurs l’inflation britannique atteindre 10 % en octobre prochain. Hier, elle procédait donc à son quatrième tour de vis (+0,25 % sur son taux directeur) comme attendu. Ce taux atteint désormais 1 %, soit son plus haut niveau depuis 2009. Tandis qu’aux Etats-Unis la Fed commence tout juste à ne plus réinvestir les sommes issues du remboursement des obligations de son portefeuille arrivant à terme, de son côté, la BoE envisage déjà l’étape d’après : vendre progressivement ses obligations avant leur terme. En zone euro, la BCE n’a pas commencé à bouger le petit doigt : que des « paroles et paroles » pour le moment.

Dans le reste de l’actualité

Les fonds du plus grand hedge fund du secteur de la tech, Tiger Global, perdent en moyenne 50 % depuis le début de l’année.

« Plus belle la vie » cessera définitivement d’être diffusée en novembre prochain.

Calendrier macro-économique

08h00 : production industrielle (Allemagne)

10h30 : indice PMI de la construction (Royaume-Uni)

14h30 : taux de chômage (Etats-Unis)

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