Breakfast News | 7 janvier 2020

Le mot-clé de l’année

C’est la relance budgétaire. Nous ne l’inventons pas : l’appel à cette relance émane des banquiers centraux européens eux-mêmes. Ils le martèlent : aux Etats de prendre le relais du soutien de l’économie par la dépense publique. Sauf retournement économique majeur, la BCE ne devrait plus rebaisser ses taux directeurs. Les Etats peuvent s’endetter presque gratuitement. Certains d’entre eux gagnent même de l’argent à s’endetter.

Des prévisions de marché livrées en vrac…

…par les sociétés de gestion et banques d’investissement : « pas de rebond de la croissance en vue » (Ostrum AM), « le modèle chinois s’impose pour éviter la récession » (Pictet), « le pic d’incertitude économique est passé » (BNP Paribas), « l’économie américaine n’est pas en fin de cycle » (Invesco) et « pas de récession en vue sans choc externe » (UBP).

La gestion value

La surperformance des fonds growth (entreprises à forte croissance réinvestissant l’essentiel des bénéfices dans l’outil productif) sur les fonds value (entreprises dont la valeur boursière ne reflète pas la valeur réelle) est criante depuis l’épisode de 2008 et le soutien progressif des banques centrales. Aujourd’hui, l’heure est plutôt au statu quo sur les baisses des taux directeurs et au maintien fébrile d’une croissance positive. Ces deux facteurs, couplés à l’effet rattrapage, pourraient profiter aux fonds value en 2020.

Cap sur les petites capitalisations

Les petites valeurs boursières sont un marché hautement guidé par les flux et donc par l’état de la liquidité. En 2018, les fonds spécialisés sur cet univers d’investissement ont enregistré des pertes allant jusqu’à -40%. De massifs rachats, dus à des prises de profits après de très belles années en Bourse, ont fait s’effondrer la liquidité et donc les prix. En 2019, beaucoup de ces fonds n’ont pas retrouvé leur point haut, faute de retour des investisseurs et non de résultats décevants. Or, dans un monde en croissance structurelle, les petites entreprises offrent des potentiels de croissance bien plus importants que les multinationales à parts de marché dominantes. Le retour progressif des investisseurs sur ce segment de marché a donc commencé au troisième trimestre 2019 et l’effet rattrapage avec les grandes capitalisations semble prometteur pour 2020.

Dans le reste de l’actualité

Sur fond de regain des tensions au Moyen-Orient, l’once d’or atteint un plus haut de 6 ans, proche des 1 600 dollars.

La nouvelle liste noire française des paradis fiscaux a été publiée : les Bahamas et les îles Vierges britanniques y entrent alors que six Etats en sortent.

Calendrier macro-économique

11h00 : indice des prix à la consommation (zone euro)

11h00 : ventes au détail (zone euro)

14h30 : balance commerciale (Etats-Unis)

16h00 : commandes à l’industrie (Etats-Unis)

16h00 : indice PMI non manufacturier de l’ISM (Etats-Unis)

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