Breakfast News | 7 juin 2021

Cocorico

En 2020, les turbulences de la pandémie ont évidemment freiné les investissements étrangers en Europe (-13 % en moyenne). Ceux réalisés en France ont même plus baissé (-18 %). Il n’en reste pas moins que la France était encore l’an passé la première destination européenne des investissements étrangers (985 décisions d’investissements) selon le baromètre EY, devant le Royaume-Uni (975) et l’Allemagne (930). Les secteurs de la santé, de l’économie résidentielle et des services financiers ont suscité le plus d’intérêt en France. Près de la moitié des 200 dirigeants de groupes étrangers interrogés considèrent que le plan de relance français a été « plus performant » que ceux des autres pays européens.

Les bases sont posées

La refonte de la fiscalité internationale est en cours. Réunis à Londres en fin de semaine dernière, les Ministres des Finances du G7 se sont engagés à définir une nouvelle clé de répartition des bénéfices des plus grandes entreprises internationales entre les pays où elles opèrent et à instaurer un taux minimum d’imposition de leurs bénéfices (15 %). C’est un premier pas avant la réunion des Ministres des Finances du G20 à Venise mi-juillet où un accord plus concret est attendu.

Début du tapering

Très doucement mais sûrement, la Réserve fédérale américaine (Fed) commence à retirer ses billes (liquidités) du marché. Nous sommes encore loin du tapering (réduction de la politique d’assouplissement monétaire) dur, mais la Fed vient par exemple d’annoncer qu’elle allait vendre les 14 milliards de dollars de sa Secondary Market Corporate Credit Facility (SMCCF), programme annoncé en mars 2020 et investi en obligations d’entreprises et en fonds indiciels cotés. Ce n’est encore rien comparé aux 120 milliards de dollars qui continuent à être acheter mensuellement par la Fed mais c’est un début. C’est aussi un bon moment pour le faire : la prime de risque demandée par les investisseurs pour prêter à une entreprise plutôt qu’à l’Etat évolue sur ses plus bas niveaux depuis 14 ans !

La tension sur le marché du travail

Elle est surtout perceptible aux Etats-Unis. A court terme, les salaires augmentent dans certains secteurs. Cette situation sera-t-elle durable ? Rien n’est moins sûr. Le taux de chômage américain est encore loin de son niveau d’avant crise : il y a donc de la main d’œuvre disponible. Une première explication relève du redémarrage en trombe de l’économie : un temps d’adaptation (de la masse salariale) est inévitable pour « éponger » la forte croissance de la demande. Une deuxième explication relève du système exceptionnel d’indemnisation du chômage : les Américains réalisent qu’il est fabuleux et ne sont donc pas pressés de retourner au travail. A cela s’ajoute une troisième explication : la réouverture tardive des écoles qui a contraint les parents à rester à la maison. En tout cas, ces trois freins semblent temporaires !

Dans le reste de l’actualité

2024 est « une année que j’attends avec impatience » (Donald Trump).

Le Royaume-Uni a signé un accord commercial avec la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein.

Dieselgate : Martin Winterkorn, l’ex-patron de Volkswagen, va devoir verser 11 millions d’euros au groupe.

« Venise rouvre sa lagune aux croisières » (Les Echos).

Calendrier macro-économique

08h00 : commandes à l’industrie (Allemagne)

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