Breakfast News | 7 mars 2022

Le couperet tombe

« Le pire est à venir » inquiète. En effet, la situation ne s’améliore pas sur le terrain ukrainien et, par conséquent, sur les marchés financiers européens. En moyenne, les actions européennes ont reculé de 10 % la semaine passée (-5 % pour le CAC 40 sur la seule journée de vendredi dernier). Ce matin, le réveil est douloureux. Le CAC 40 ouvre en baisse de 4 %. Le baril de pétrole Brent (référence européenne) approche les 130 dollars (près de 20 % de hausse depuis jeudi soir dernier). Les emprunts souverains, en tant que valeurs refuges, poursuivent leur hausse (taux de l’emprunt d’Etat français à 10 ans à 0,42 % ce matin). L’once d’or grimpe également (+5 % depuis jeudi soir dernier).

Financer les forces armées ukrainiennes

Quelques jours après avoir émis pour 270 millions de dollars d’obligations de guerre et ouvert des portefeuilles de cryptomonnaies pour recevoir des dons, le gouvernement ukrainien s’apprête à lancer sa propre collection de NFT – non fongible tokens. Avant cette mise en ligne, Ukraine DAO, une organisation autonome décentralisée, avait déjà récolté près de 6 millions d’euros sur la vente d’un NFT du drapeau ukrainien auprès de quelque 3 000 participants. À ce prix, il est le dixième NFT le plus cher au monde. L’opération servira à financer l’ONG Come Back Alive visant à aider les soldats ukrainiens.

Baisse de régime chinoise

Pour 2022, Pékin se fixe un objectif de croissance d’environ 5,5 %, soit l’objectif le plus faible jamais annoncé en 30 ans pour la Chine – pour autant, rappelons que plus le PIB grossit, plus il est difficile de le faire croître en pourcentage… Cela étant dit, Pékin prend acte du ralentissement inéluctable de son économie et, aux pressions intérieures déjà existantes (crise immobilière et faiblesse de la reprise de la consommation), vient s’ajouter la nouvelle incertitude suscitée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

La grande forme du fret

C’est une des conséquences de la crise sanitaire. Au cours des deux dernières années, les armateurs ont bénéficié de conditions de marché extrêmement favorables. En un an, les taux de fret ont été multipliés par sept ! Il est donc tout à fait logique que CMA CGM, troisième armateur mondial, publie des résultats annuels exceptionnels : des bénéfices de 17,9 milliards de dollars (plus de dix fois les profits de 2020), un chiffre d’affaires de 56 milliards de dollars (en hausse de 78 % sur un an) et une marge, insolente, de 41,3 % (plus du double de l’an passé) !

Dans le reste de l’actualité

Honda et Sony vont développer une voiture électrique.

Visa et Mastercard suspendent leurs opérations en Russie.

Calendrier macro-économique

08h00 : commandes à l’industrie (Allemagne)

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