Les nouvelles obligations du marché primaire…
La hausse des taux n’affecte pas que le marché secondaire des obligations. Les nouvelles émissions obligataires, sur le marché primaire donc, s’adaptent à ce nouveau contexte de taux en offrant des taux coupons associés beaucoup plus élevés que ces dernières années. En voici quelques exemples : Carrefour lève 500 millions d’euros à horizon 2028 à un taux coupon de 4,125 % ; EDF, 1 250 millions d’euros à horizon 2034, à un taux coupon de 4,75 % ; Coface, 300 millions d’euros à horizon 2032, à un taux coupon de 6 %. Et d’autres exemples devraient suivre dans les prochains mois.
… Sont-elles toutes des opportunités ?
Pas forcément, bien que les émetteurs cités soient de très bonne qualité de crédit. Car sont évoqués ci-dessus seuls les taux coupons des obligations (qui ne fluctuent pas jusqu’à échéance). Or, ces taux coupons ne sont qu’une partie du rendement total d’une obligation auquel il convient d’ajouter la plus- ou moins-value réalisée à terme (différence entre prix de remboursement toujours fixe et prix d’achat de l’obligation). Le mix des deux, en valeur actualisée à aujourd’hui, s’appelle le rendement actuariel. Dans le cas du marché primaire, puisque le prix d’achat pour l’investisseur est égal (hors petites décotes) au prix de remboursement à terme, le rendement actuariel est strictement égal au taux coupon.
Ce que cela signifie
Sur le marché secondaire, le prix des obligations fluctue (mais pas le taux coupon) en fonction du contexte de taux d’intérêt et de la santé financière des émetteurs. Il est donc tout à fait possible d’acheter des obligations qui offrent des taux coupons très faibles (0,5 % par exemple) avec des rendements actuariels très élevés (de l’ordre de 6 % en moyenne pour des obligations investment grade de 5 ans). Et c’est parce que ces obligations sont achetées à des prix très inférieurs (autour de 80 % du nominal dans l’exemple) à leur prix de remboursement à terme (à 100 % du nominal dans tous les cas) qu’il est possible de réaliser une très forte plus-value et d’obtenir un rendement actuariel très élevé.
Au sommet de l’Europe automobile
Depuis son introduction en Bourse la semaine dernière, le cours de Porsche s’est apprécié de près de 10 % dans un marché plutôt déprimé. Hier, le constructeur automobile est devenu, devant sa maison mère Volkswagen, la plus grande capitalisation européenne du secteur, autour de 85 milliards d’euros. A titre de comparaison, Mercedes-Benz en vaut 57, BMW 47 et Stellantis 40. Au niveau mondial, c’est une autre affaire : Tesla vaut 744 et Toyota 200.
Dans le reste de l’actualité
Le Prix Nobel de littérature a été décernée à la Française Annie Ernaux.
Près de deux Français sur trois jugent qu’il y a trop « d’assistanat ».
Calendrier macro-économique
08h00 : indice des prix immobiliers (Royaume-Uni)
08h00 : production industrielle (Allemagne)
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14h30 : taux de chômage (Etats-Unis)