La pause
Le Nasdaq a craqué (pour mieux rebondir). L’indice star de la tech américaine a vécu sa pire semaine depuis le mois de mars en baissant de 3,27 %. En remettant cette chute dans son contexte, elle n’est ni impressionnante ni de mauvais augure pour la suite. D’une part car l’indice est toujours en hausse de 26 % (en dollars) sur l’année. D’autre part car les valeurs le composant ont été le refuge de nombreux investisseurs, déconnectant rapidement les valorisations boursières des valeurs réelles de ces entreprises. Ajoutons à cela l’effet « baleine » détaillé ci-après pour expliquer une partie de la hausse de la volatilité.
La baleine
Un booster non négligeable du Nasdaq cet été : les options d’achat contractées sur le marché des dérivés. Le Financial Times a dévoilé une baleine – acheteur de grande envergure, masqué, prenant d’importantes positions sur un ou plusieurs sous-jacent(s) sans le(s) détenir directement. Ici, la baleine s’appelle SoftBank. Selon le Wall Street Journal, ses options d’achat seraient liées à des titres du Nasdaq pour environ 50 milliards de dollars. Le dénouement de ces contrats peut s’avérer vecteur de forte volatilité sur les sous-jacents (titres) concernés.
L’effet moutonnier
En plus de jouer le refuge, le Nasdaq n’a pas échappé au comportement moutonnier des investisseurs non professionnels – les particuliers. Ce comportement est particulièrement perceptible à la hausse. Ce n’est pas un épiphénomène aux Etats-Unis. Aujourd’hui, 20 % des volumes de transactions sont réalisés par cette catégorie d’investisseurs : deux fois plus qu’en 2019 ! L’accès à la Bourse est de de plus en plus facile pour les investisseurs en herbe. L’explosion des ouvertures de comptes sur la plateforme américaine Robinhood en est l’illustration parfaite.
L’année record
Depuis le début de l’année, le marché obligataire (primaire) américain est particulièrement dynamique. Près de 2 000 milliards de dollars ont d’ores et déjà été levés par les entreprises américaines. Le précédent record annuel était en 2017 avec ses 1 916 milliards de dollars. La principale responsable est la Réserve fédérale américaine. L’institution a fait passer ses taux directeurs de 2,5 % (fin 2018) à 0,25 % (mars 2020) et a écrasé les primes de risque par son massif programme de rachat de dettes d’entreprises.
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