Un déficit commercial stable
La balance commerciale française se dirige vers une quinzième année consécutive de déficit, autour des 63 milliards d’euros (33,5 milliards d’euros au 1er semestre). Premier responsable, la facture énergétique qui représente près de 60 % de la note finale. A noter que la consommation des ménages, corrélée aux importations, n’est pas au rendez-vous depuis le début de l’année, ce qui permet au déficit commercial de se stabiliser, pour l’heure, sur les niveaux de 2017. La France pâtit des mêmes maux structurels que les années précédentes : l’appauvrissement du tissu industriel avec des entreprises qui investissent trop peu en R&D et peinent à se positionner entre les produits de qualité (Allemagne par exemple) et les produits bon marché (Chine par exemple). Ainsi, trop peu de PME exportent et le commerce extérieur reste très concentré sur l’aéronautique.
Le pétrole sous pression
Pour le moment, les sanctions américaines en Iran ne concernent que les achats de dollars, d’or et de métaux. Le pétrole ne sera impacté qu’à partir du 4 novembre. Toutefois, l’entrée en vigueur de ces premières sanctions a contribué à la remontée des prix du baril. Depuis le début de la semaine, le Brent européen et le WTI américain ont augmenté respectivement de 1,65 % et 0,99 %. La prochaine information déterminante sera le nombre total de barils qui seront retirés du marché. Quoi qu’il en soit, l’Inde et la Chine continueront très probablement à s’approvisionner en Iran.
L’Allemagne redescend sur Terre
Depuis plusieurs mois, la croissance allemande accumule des indicateurs économiques de moins bonne qualité. Une traduction des tensions commerciales avec les Etats-Unis ? En partie. En juin, les commandes à l’industrie et la production industrielle se sont respectivement repliées de 4 % et 0,9 %. Le ralentissement de la croissance (+0,3 % au premier trimestre) est donc notable par rapport à 2017. Toutefois, le cap vers les 2 % de croissance annuel est maintenu. Les exportations, moteur de l’économie allemande, sont bien orientées, confirmant encore un large excédent commercial de 19,3 milliards d’euros à fin juin.
Elon Musk, meilleur tweet man que Donald Trump
Il n’y a pas que le Président américain pour user du tweet à bon escient. Hier, Elon Musk, le patron de Tesla, publiait sur le réseau sa réflexion sur le possible retrait de Tesla de la Bourse pour 420 dollars l’action, assurant pouvoir financer sans problème ce projet de rachat d’actions avec une prime de 20 % par rapport au cours de Bourse moyen précédant l’annonce. Le titre a immédiatement bondi en s’offrant une progression de près de 11 %, à 380 dollars, à la clôture. Un peu plus tard, Musk expliquait qu’il souhaitait défendre les intérêts de long terme de Tesla plutôt que de devoir répondre à des ambitions de court terme et subir des ventes à découvert massives. Pour autant, il ne compte pas se fermer à l’apport capitalistique des investisseurs et projette de créer un fonds privé réunissant ces derniers, comme il le fait actuellement avec son entreprise spatiale SpaceX.
Dans le reste de l’actualité
La start-up américaine de création de contenus vidéo formatés pour le mobile NewTV lève 1 milliard de dollars et compte dans ses rangs plusieurs studios hollywoodiens, des grandes banques américaines et des grands patrons.
Kroenke, l’homme d’affaires détenant 67 % du capital du club d’Arsenal, rachète les 30 % détenus par un homologue russe valorisant le club à 2 milliards d’euros.
Calendrier macro-économique
16h30 : stocks de pétrole brut (Etats-Unis)
Benjamin Frazer