Breakfast News | 8 avril 2020

Quand rebalancer son portefeuille ?

Depuis les plus bas du marché actions européen, le 18 mars, et du marché actions américain, le 23 mars, la reprise a atteint près de 20 %. Un fort rebond a donc bien eu lieu ces quinze derniers jours. S’il n’a pas rebondi, le marché obligataire s’est toutefois un peu stabilisé. A ce stade de la crise, le flou persiste, rendant toute explication de ces mouvements encore hasardeuse. C’est la raison pour laquelle, dans cette configuration de marché totalement singulière, nous préférons revenir aux fondements du profil de risque prédéterminé d’un portefeuille pour en assurer le meilleur pilotage possible. Pour un portefeuille classique investi en instruments actions (poche à risque) et en instruments de taux (poche sécurisante), cela revient simplement à le rebalancer en visant (progressivement) le retour aux allocations cibles de départ.

Les coronabonds

Les Ministres des Finances de la zone euro se réunissaient hier pour plancher sur un ensemble de mesures visant à soutenir l’activité dans la zone. Cependant, la France et l’Italie notamment posaient une condition à tout accord : intégrer un mécanisme de mutualisation des dettes d’Etats de la zone euro pour faciliter le financement de la relance dans les pays les plus touchés par la crise. Ce sont ces fameux coronabonds ou eurobonds qui auraient pour objectif l’endettement collectif sous la seule signature de la zone euro. Bien sûr, cette disposition est largement plébiscitée par les pays lourdement endettés, comme l’Italie ou la Grèce, tandis que d’autres, comme l’Allemagne et les Pays-Bas, y sont réfractaires…

Ils ne redécolleront pas…

La compagnie aérienne allemande Lufthansa a été la première à immobiliser une partie de sa flotte en Europe. Aujourd’hui, 95 % de son offre est à l’arrêt et 80 % de ses effectifs sont au chômage partiel ou en congés. Malheureusement, post-crise, Lufthansa a déjà déclaré que 20 % de son offre long-courrier ne reprendrait pas et que les activités de sa filiale low-cost Germanwings cesseront définitivement.

Qui mise encore sur les banques ?

Les banques européennes sont devenues incontournables dans les rouages financiers et économiques de notre système. Leurs activités sont de plus en plus réglementées et guidées par les Etats et surtout par la BCE. La crise actuelle le démontre une nouvelle fois. Ainsi, les grandes banques européennes deviennent peu à peu de simples instruments de la BCE et des Etats afin de répartir la liquidité sur les territoires nationaux. Du point de vue de l’actionnaire, cela ne donne pas très envie, tant les banques sont anesthésiées, la concurrence brisée et les règles du secteur modifiées à la guise de la BCE et des Etats. Un rappel sur 10 ans en Bourse : -88 % pour Deutsche Bank (Allemagne), -77 % pour Banco Santander (Espagne), -52 % pour BNP Paribas (France) et -33 % pour Unicredit (Italie).

Dans le reste de l’actualité

« L’Argentine reporte le paiement d’une partie de sa dette à 2021 » (Les Echos).

Boris Johnson est entré en soins intensifs.

Calendrier macro-économique

16h30 : stocks de pétrole brut (Etats-Unis)

20h00 : Minutes de la Fed (Etats-Unis)

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