Breakfast News | 8 juillet 2020

L’échec

Des pandemic bonds avaient été émis par la Banque mondiale (BM) en 2017, suite à l’épidémie du virus Ebola. Inspirées des réputées « obligations catastrophes » des assureurs, ces obligations avaient pour but de servir des intérêts à ses porteurs en l’absence de tout incident majeur de type catastrophe. Dans le cas contraire, le versement de ces intérêts pouvait être suspendu de manière à soulager les émetteurs assureurs. Seulement voilà, cette année, les pandemic bonds de la BM mobilisées pour aider les pays les plus touchés par la pandémie de Covid-19 l’ont été tardivement, à la mi-mai, avec des montants très faibles (moins de 200 millions de dollars) au regard de la gravité de la situation. La BM a indiqué ne pas souhaiter renouveler l’expérience à l’avenir.

Débandade libanaise

Le Liban s’enfonce dans sa plus forte crise économique depuis la fin de la guerre civile (1975-1990). Depuis les mouvements contestataires du dernier trimestre 2019, les pouvoirs publics n’ont présenté aucune solution durable à ce jour. Souffrant d’une dette colossale (supérieure à 150 % du PIB en 2019), l’Etat est en défaut de paiement. L’assainissement du secteur bancaire, gangréné pour moitié par les représentants politiques du pays, n’est pas à l’ordre du jour. Le spectre d’une injection de liquidité rapide du FMI s’éloigne donc. Aujourd’hui, près de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté et le chômage grimpe à plus de 30 %. La livre libanaise ne cesse de dégringoler, rendant plus chères les importations et donc la vie courante.

Complétement barré !

Elon Musk, le fondateur de Tesla, se joue des shortsellers (vendeurs à découvert) sur son action en Bourse. Sur son site internet, il est allé jusqu’à vendre des shorts en satin rouge, assorti du logo de Tesla avec l’invitation suivante : « profitez d’un confort exceptionnel dès la fermeture des marchés. » Vendus au prix de 69,42 dollars, ils ont très vite été en rupture de stock…

Le programme démocrate

Les sondages sont de plus en plus favorables à Joe Biden dans la course à l’élection présidentielle américaine de cet automne. Parmi les mesures phares du programme du candidat, une des priorités est d’augmenter le taux d’imposition sur les sociétés à 28 % (abaissé à 21 % en 2018), au grand désarroi de Wall Street. Il compte également verdir le pays, avec une économie totalement décarbonée en 2050, et rejoindra notamment l’Accord de Paris sur le climat. Sur l’emploi, le démocrate veut doubler le salaire minimum, à 15 dollars de l’heure, ce qui pénaliserait fortement les secteurs de la distribution et de la restauration rapide, gros employeurs de ces travailleurs peu payés. Enfin, sur la santé, il promet un plan d’extension de l’assurance-santé publique Medicare.

Dans le reste de l’actualité

Le Baccalauréat Covid-19 : 91,5 % de taux de réussite (+14 % par rapport à 2019).

Calendrier macro-économique

16h30 : stocks de pétrole brut (Etats-Unis)

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