Une excellente année
BNP Paribas, la première banque de la zone euro, vient de publier des résultats annuels historiques : le bénéfice net atteint 9,5 milliards d’euros. La réduction du coût du risque a largement contribué à cet excellent résultat. Le rebond de l’activité a été également un très fort vecteur de performance. Et la banque avance des promesses. En particulier, l’objectif de hausse moyenne de son résultat net de 7 % par an sur la période 2021-2025 est sur la bonne voie.
Triste record en France…
Le déficit commercial s’est creusé de 20 milliards d’euros en 2021 par rapport à 2020 et tutoie les 85 milliards sur l’année. Une des principales raisons est la hausse du prix des biens et des matériaux (conséquence de la hausse des matières premières surtout) dont la France est très dépendante pour ses entreprises et ménages. Autre facteur, la faible capacité productive du pays – avec une industrie qui pèse désormais moins de 10 % de son PIB – a également fait reculer ses parts de marché à l’export au sein-même de la zone euro. Enfin, une raison plus éphémère car découlant de la crise sanitaire, les ventes dans l’aéronautique, habituellement en très net excédent, n’ont pas beaucoup aidé la balance commerciale.
… Et aux Etats-Unis
Le déficit commercial américain s’est creusé de 27 % l’an dernier pour atteindre 859 milliards de dollars. L’accord commercial sino-américain, négocié par Trump, n’a pas atteint ses objectifs. Et les Américains ont massivement consommé des produits importés (un record) en 2021, du fait d’un pouvoir d’achat gonflé par les plans de relance. Pour 2022, la balance commerciale devrait s’améliorer par le simple « retour à la normale » de la demande de biens des ménages qui devrait diminuer de moitié, selon les prévisions.
Des prévisions rassurantes
Certes, le FMI vient de relever à +3 % ses prévisions d’inflation pour 2022 en zone euro, mais il exclut tout dérapage des prix. L’institution s’attend à une inflation de 1,7 % l’an prochain. Aujourd’hui, le risque le plus important de voir une inflation élevée se maintenir est la hausse des salaires. Or, le FMI constate que ces derniers ne flambent pas en zone euro (+1,3 % au T3 2021, en glissement annuel, autour de la moyenne pré-pandémie), malgré des chiffres du chômage au plus bas (7 %). Quant à l’indexation des salaires, elle est moins généralisée qu’auparavant et, surtout, elle reste liée à l’inflation hors prix de l’énergie, et est donc plus basse.
Dans le reste de l’actualité
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Calendrier macro-économique
08h00 : balance commerciale (Allemagne)
16h30 : stocks de pétrole brut (Etats-Unis)