Ne me parlez pas de relance !
L’Allemagne n’est évidemment pas épargnée par l’épidémie : le millier de cas vient d’être franchi et surtout le pays est un gros importateur de produits chinois. Selon la Chambre de commerce et d’industrie allemande, une entreprise sur deux s’attend à un recul de son chiffre d’affaires. Les manifestations de plus de 1 000 personnes sont annulées. Si le gouvernement se dit prêt à fournir des liquidités d’urgence, il en est encore à évaluer la soutenabilité des finances publiques à horizon 2060. Il parait qu’il manquerait 50 à 140 milliards d’euros pour équilibrer les budgets sur ces 40 prochaines années ! Aucune raison donc, selon le gouvernement, de relâcher les efforts…
Dramma economico
Ce week-end, le gouvernement italien a pris la décision de mettre sous quarantaine des régions entières du Nord du pays jusqu’au 3 avril. Le confinement touche désormais 15 millions de personnes. Toutes les manifestations sont interdites. Les centres commerciaux n’ouvrent qu’en semaine et les bars/restaurants doivent pouvoir offrir un mètre d’espace entre les clients. Les régions confinées représentent 40 % du PIB italien. Vendredi, le gouvernement annonçait finalement vouloir doubler le financement initialement prévu pour soutenir l’économie, soit 7,5 milliards d’euros (0,3 % du PIB en 2020).
Défaut du Liban
Depuis le mois d’octobre dernier, le Liban traverse une crise politique et financière. Le pays s’est massivement endetté depuis la fin de la guerre civile (1975-1990) sans jamais avoir eu la volonté de réduire son déficit chronique. Aujourd’hui, endetté à hauteur de 170 % du PIB, son gouvernement – formé en janvier dernier après des semaines de manifestations – a annoncé son incapacité d’honorer le prochain remboursement de sa dette. Il déclare donc le pays en défaut de paiement, une première dans son histoire, avant d’entamer un vaste plan d’austérité.
Chaos pétrolier
Pour ne rien arranger, la Russie a rejeté la réduction de production de pétrole proposée par l’OPEP en fin de semaine dernière. En place depuis 2016, l’axe Moscou-Riyad pourrait atteindre son point de rupture, ravivant ainsi la guerre des prix sur le pétrole. Vendredi, le baril de Brent s’enfonçait de 9 %. Ce matin, il dévisse encore de plus de 25 % à près de 33 dollars.
Dans le reste de l’actualité
Et ne parlons pas du gigantesque saut dans le vide des marchés actions ce matin en Europe : -6 % à l’ouverture !
Calendrier macro-économique
08h00 : production industrielle (Allemagne)
08h00 : balance commerciale (Allemagne)