Délit d’initié

Le délit d’initié est une infraction financière commise par une personne qui réalise une ou plusieurs transactions sur les marchés financiers en utilisant des informations confidentielles, dont les autres investisseurs ne disposent pas, à des fins de gain financier personnel. On appelle « initiée » la personne qui détient des informations non connues du public.

Le délit d’initié est une pratique illégale punie par le Code pénal. Les personnes reconnues coupables peuvent encourir des amendes, des interdictions de pratique ou même des peines de prison.

Les régulateurs financiers, comme les autorités boursières et les organismes de réglementation des valeurs mobilières, ont mis en place des mesures de surveillance et des règles strictes destinées à détecter et prévenir le délit d’initié.

Fonds activistes

Les fonds activistes sont des fonds d’investissement qui cherchent à obtenir des rendements élevés en prenant des positions plus ou moins importantes dans des sociétés cibles et en usant de leur influence sur la gouvernance de ces dernières dans le but de les amener à opérer des changements visant à revaloriser les actions de l’entreprise.

Les fonds activistes peuvent utiliser une variété de techniques pour peser sur la stratégie de l’entreprise, de la montée au capital de façon minoritaire à la tentative de prise de contrôle majoritaire, en passant par l’appel au changement de management.

Les fonds activistes ont gagné en popularité au cours de ces dernières décennies. Certains sont considérés comme des forces positives pour la transformation des entreprises ; d’autres sont critiqués pour leur approche agressive et leur manque de vision à long terme.

Buy and Hold

Le terme « Buy and Hold », « acheter et conserver » en français, fait référence à une stratégie d’investissement passive, suivant laquelle un investisseur achète des actifs et les conserve sur une longue période sans chercher à les vendre. L’objectif principal est de profiter de la croissance à long terme des investissements.

Cette stratégie désensibilise le portefeuille des investisseurs aux fluctuations de court terme des marchés, du moment que ces investisseurs n’ont pas besoin de récupérer leurs investissements.

Sur le marché obligataire notamment, c’est une manière de profiter avec certitude, sauf si l’émetteur fait défaut sur sa dette, d’un rendement convenu à l’achat des obligations, avec une échéance de remboursement également connue d’avance.

Private equity

Le private equity, capital-investissement en français, désigne cette forme d’investissement en capital exclusivement dédiée aux entreprises non cotées en Bourse, ces dernières étant en moyenne de taille inférieure à celles présentes sur les marchés financiers.

Cette caractéristique du non coté présente une contrainte majeure qui s’exerce sur la liquidité de l’investissement. En effet, à la différence d’un marché coté sur lequel il est possible revendre les actions de manière continue, trouver un repreneur d’actions non cotées requiert beaucoup plus de temps. Cependant, cette moindre liquidité a souvent pour contrepartie une meilleure rentabilité sur le capital investi.

Les contraintes réglementaires diffèrent également d’un acteur coté à un non coté, ce dernier disposant de plus de liberté, ce qui fait de ce type d’investissement un marché d’investisseurs aguerris.

Bund

Le Bundesanleihe (communément appelé Bund) est un emprunt d’État à long terme émis par le gouvernement fédéral allemand.

Les Bunds servent de référence pour d’autres obligations souveraines européennes, en particulier dans la zone euro, et en période d’incertitude économique ou de crise financière, sont considérés comme une valeur refuge pour les investisseurs européens.

Comme toutes les autres obligations, les Bunds sont cotés en pourcentage de leur valeur nominale et le niveau de leur taux d’intérêt est souvent utilisé comme indicateur clé de la santé économique de l’Europe.

Indice ZEW

L’indice ZEW est un indicateur économique largement utilisé en Europe visant à mesurer le sentiment des investisseurs à l’égard de l’économie à un horizon de six mois. Il est calculé chaque mois par le Center for European Economic Research (ZEW) à partir d’une enquête auprès d’un panel d’environ 350 analystes financiers et économistes.

L’indice est calculé en soustrayant le pourcentage d’analystes pessimistes du pourcentage d’analystes optimistes, puis en le convertissant en un chiffre compris entre -100 et +100. Un chiffre supérieur à zéro indique une tendance positive, tandis qu’un chiffre négatif indique une tendance négative.

L’indice ZEW est souvent considéré comme un indicateur avancé de l’économie, car il peut donner des indications sur les perspectives économiques à venir.

OAT

Les obligations assimilables du Trésor (OAT) sont des titres de créances émis par l’État français pour financer une partie de son budget. Ces obligations ont une maturité de 2 à 50 ans et se traitent sur les marchés financiers internationaux.

L’Etat français est considéré comme l’émetteur le plus solvable du pays. Sa notation de crédit est ainsi plus haute que tous les autres émetteurs obligataires français. Les OAT sont donc considérés comme une valeur refuge aux yeux des investisseurs.

Il existe trois grandes familles d’OAT : celle à taux fixes, celle dont les taux sont indexés sur l’inflation (OATi) et celle ne délivrant que de la plus-value (dites zéro-coupon).

Les OAT sont très largement utilisées par les investisseurs institutionnels français et constituent souvent une large part de leurs portefeuilles.

Cut-off

Dans le cadre de souscriptions/rachats sur un OPCVM, le cut-off correspond à l’heure limite de centralisation des ordres pour exécution sur la valeur liquidative du jour-même.

Prenons l’exemple d’un fonds d’actions européennes à valeur liquidative quotidienne et dont le cut-off est à 11h jour J. Tous les ordres passés de 11h01 la veille à 10h59 jour J seront exécutés sur la valeur liquidative du jour J.

Le règlement-livraison se fait ensuite en J+2.

Commissions de surperformance

Les commissions de surperformance sont des frais annexes aux frais de gestion d’un fonds d’investissement. Le plus souvent, elles sont fixées en fonction du dépassement d’un indice de référence – une surperformance par rapport au marché.

Habituellement, les fonds à commissions de surperformance prélèvent des frais de gestion (fixes) plus faibles. C’est une manière d’aligner les intérêts entre gérants et investisseurs.

Parfois, les commissions de surperformance peuvent conduire à des dérives. En effet, les gérants aux commandes des fonds peuvent être incités à prendre davantage de risque afin de battre l’indice. S’ils parviennent à le dépasser, ils sont rémunérés en variable. En revanche, s’ils sous-performent, ils perçoivent malgré tout le fixe, c’est-à-dire les frais de gestion.

Sur les gestions les plus risquées, de type hedge fund, ces commissions peuvent être faramineuses sur les belles années, avec des taux pouvant largement dépasser les frais de gestion qui sont fixes par définition.

Shadow banking

Le shadow banking (banque de l’ombre) est apparu dans les années 1980 avec la titrisation. Il est constitué d’autres acteurs prêteurs que les établissements de crédit qui relèvent de la réglementation bancaire traditionnelle et constituent des SPV (special purpose vehicles) dans lesquels les investisseurs institutionnels et particuliers peuvent être amenés à investir.

Dans les années qui ont suivi la crise de 2007-2008, le shadow banking a joué un rôle clé afin de satisfaire la demande de crédit non comblée par le système bancaire traditionnel.

Toutefois, le shadow banking n’étant généralement pas régulé ni sujet aux mêmes types de risques que l’industrie bancaire traditionnelle, la conséquence la plus redoutée de ce système est le risque systémique engendré par la non-traçabilité des risques.