Indice ZEW

L’indice ZEW est un indicateur économique largement utilisé en Europe visant à mesurer le sentiment des investisseurs à l’égard de l’économie à un horizon de six mois. Il est calculé chaque mois par le Center for European Economic Research (ZEW) à partir d’une enquête auprès d’un panel d’environ 350 analystes financiers et économistes.

L’indice est calculé en soustrayant le pourcentage d’analystes pessimistes du pourcentage d’analystes optimistes, puis en le convertissant en un chiffre compris entre -100 et +100. Un chiffre supérieur à zéro indique une tendance positive, tandis qu’un chiffre négatif indique une tendance négative.

L’indice ZEW est souvent considéré comme un indicateur avancé de l’économie, car il peut donner des indications sur les perspectives économiques à venir.

OAT

Les obligations assimilables du Trésor (OAT) sont des titres de créances émis par l’État français pour financer une partie de son budget. Ces obligations ont une maturité de 2 à 50 ans et se traitent sur les marchés financiers internationaux.

L’Etat français est considéré comme l’émetteur le plus solvable du pays. Sa notation de crédit est ainsi plus haute que tous les autres émetteurs obligataires français. Les OAT sont donc considérés comme une valeur refuge aux yeux des investisseurs.

Il existe trois grandes familles d’OAT : celle à taux fixes, celle dont les taux sont indexés sur l’inflation (OATi) et celle ne délivrant que de la plus-value (dites zéro-coupon).

Les OAT sont très largement utilisées par les investisseurs institutionnels français et constituent souvent une large part de leurs portefeuilles.

Cut-off

Dans le cadre de souscriptions/rachats sur un OPCVM, le cut-off correspond à l’heure limite de centralisation des ordres pour exécution sur la valeur liquidative du jour-même.

Prenons l’exemple d’un fonds d’actions européennes à valeur liquidative quotidienne et dont le cut-off est à 11h jour J. Tous les ordres passés de 11h01 la veille à 10h59 jour J seront exécutés sur la valeur liquidative du jour J.

Le règlement-livraison se fait ensuite en J+2.

Commissions de surperformance

Les commissions de surperformance sont des frais annexes aux frais de gestion d’un fonds d’investissement. Le plus souvent, elles sont fixées en fonction du dépassement d’un indice de référence – une surperformance par rapport au marché.

Habituellement, les fonds à commissions de surperformance prélèvent des frais de gestion (fixes) plus faibles. C’est une manière d’aligner les intérêts entre gérants et investisseurs.

Parfois, les commissions de surperformance peuvent conduire à des dérives. En effet, les gérants aux commandes des fonds peuvent être incités à prendre davantage de risque afin de battre l’indice. S’ils parviennent à le dépasser, ils sont rémunérés en variable. En revanche, s’ils sous-performent, ils perçoivent malgré tout le fixe, c’est-à-dire les frais de gestion.

Sur les gestions les plus risquées, de type hedge fund, ces commissions peuvent être faramineuses sur les belles années, avec des taux pouvant largement dépasser les frais de gestion qui sont fixes par définition.

Shadow banking

Le shadow banking (banque de l’ombre) est apparu dans les années 1980 avec la titrisation. Il est constitué d’autres acteurs prêteurs que les établissements de crédit qui relèvent de la réglementation bancaire traditionnelle et constituent des SPV (special purpose vehicles) dans lesquels les investisseurs institutionnels et particuliers peuvent être amenés à investir.

Dans les années qui ont suivi la crise de 2007-2008, le shadow banking a joué un rôle clé afin de satisfaire la demande de crédit non comblée par le système bancaire traditionnel.

Toutefois, le shadow banking n’étant généralement pas régulé ni sujet aux mêmes types de risques que l’industrie bancaire traditionnelle, la conséquence la plus redoutée de ce système est le risque systémique engendré par la non-traçabilité des risques.

Inflation

Le taux d’inflation globale est souvent assimilé au seul indice des prix à la consommation (IPC) qui demeure fiable et facile à suivre. Toutefois, il n’en est que la principale composante car, pour parfaire son regard sur le phénomène inflationniste, il faut considérer d’autres agents que la seule consommation des ménages. Il existe quatre principaux facteurs d’influence de l’inflation : les coûts, la demande, le taux de change et la masse monétaire.

L’Insee définit l’inflation comme « la perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. » Dans sa méthodologie de calcul, elle suit l’évolution du prix de plus de 200 000 références tous les mois. Le « panier type de la ménagère » est actualisé tous les ans pour ajuster les pondérations des produits consommés.

Le mandat principal des banques centrales est de maintenir une hausse régulière mais modérée du niveau général des prix. Une inflation trop forte a des effets néfastes sur l’économie. Du côté des entreprises, elle entraîne une dégradation de la compétitivité-prix des biens et services qu’elles produisent, les obligeant, face au ralentissement de leur activité, à licencier, d’où une augmentation du chômage. Du côté des ménages, l’inflation se matérialise par une baisse de leur pouvoir d’achat. A l’inverse, la déflation (inflation négative) est tout aussi néfaste puisqu’elle conduit – via la baisse des salaires, la raréfaction des embauches et la progression du chômage – au report psychologique des dépenses et donc à la contraction de l’activité économique.

Coupons

Dans la plupart des cas, les obligations détachent leur coupon annuel à une date anniversaire qui coïncide avec la date de leur émission. Le coupon est donc plein chaque année jusqu’à échéance.

Sur certaines souches obligataires, la date anniversaire de détachement de coupon diffère de la date d’émission. Dans ces cas précis, le premier coupon est dit « court » (la période entre le premier détachement de coupon et la date d’émission de l’obligation est inférieure à un an) ou « long » (la période entre le premier détachement de coupon et la date d’émission de l’obligation est supérieure à un an).

Après versement de ce premier coupon (court ou long), le versement demeure régulier (plein), tous les ans, jusqu’à échéance de l’obligation.

Penny stocks

En bon français, les penny stocks représentent toutes les actions de petites entreprises cotées qui se traitent en-dessous d’un dollar, pour quelques centimes.

Historiquement, la Securities and Exchange Commission (SEC) – l’équivalent de l’AMF aux Etats-Unis – qualifiait de penny stocks les actions valorisées en-dessous de 5 dollars l’unité.

Sur ces niveaux de valorisation unitaire, l’accessibilité à l’actionnariat de l’investisseur est facilitée au maximum, mais s’accompagne bien souvent d’une plus forte volatilité du titre. Ces actions sont donc plus risquées que les traditionnelles.

Split

La division du nominal, ou split, est une opération visant à multiplier le nombre d’actions en circulation d’une entreprise cotée en divisant sa valeur unitaire.

Le split s’opère à l’initiative de l’entreprise cotée pour rendre le marché de ses actions plus liquide et accessible (achetable) par un plus grand nombre de (petits) actionnaires.

Dans la pratique, si l’action d’une entreprise cotée vaut 1 000 euros et subit un split par 5, cela signifie qu’elle sera disponible à la négociation pour 200 euros, toutes choses étant égales par ailleurs. Dans ce cas, les actionnaires détenant une action avant l’opération se retrouvent avec cinq actions après l’opération.

Pour l’actionnaire en place, le split est totalement neutre, au même titre que le détachement du dividende.

Multigestion

La multigestion est une forme de gestion collective qui a recours à la sélection de fonds d’investissement (OPCVM) plutôt qu’à des titres vifs. La promesse de la multigestion est de surperformer la gestion dite classique.

Sur les marchés d’actions par exemple, le travail du multi-gérant est de rencontrer des gérants de portefeuilles qui rencontrent eux-mêmes les directions des sociétés dont ils analysent les comptes et dans lesquelles ils envisagent d’investir. La valeur ajoutée du multi-gérant réside donc dans sa capacité à sélectionner les meilleurs gérants sur chacun des univers d’investissements dans lesquels il souhaite faire investir ses clients finaux.

Pour ces derniers, l’objectif est d’accéder à la plus large palette de gérants d’actifs de la place, sans devoir s’en tenir à la gestion de portefeuille pratiquée dans une seule société de gestion dont il dépend(rait).