Effet de levier
L’effet de levier désigne l’utilisation de l’endettement – réalisé par le biais soit d’un emprunt soit de produits dérivés – dans le but d’augmenter la capacité d’investissement. Appliqué aux marchés des produits dérivés, l’effet de levier donne la possibilité à un investisseur de s’exposer à la variation d’un actif sous-jacent pour un montant supérieur à son capital investi. Il amplifie son exposition au sous-jacent dans l’espoir d’amplifier son retour sur investissement, à savoir ses profits.
Toutefois, l’effet de levier jouant dans les deux sens (à la hausse ou à la baisse), il peut également amplifier ses pertes. Ainsi, dans l’exemple d’un effet de levier égal à 2 (amplifie l’exposition par deux), une baisse du sous-jacent de 50 % fait perdre 100 % du capital à l’investisseur. En cas d’une baisse de plus de 50 % du sous-jacent, son investissement aura une valeur négative et l’investisseur sera donc est amené à couvrir la sa perte par un nouvel apport en capital.
Pour éviter d’en arriver à la nécessité de couvrir un apport trop important en cas de crise, les chambres de compensation (sur les marchés organisés) ou les courtiers (sur les marchés de gré à gré) appellent des marges (garanties) qu’ils actualisent en permanence au fil des fluctuations du sous-jacent des portefeuilles des porteurs (investisseurs).
La dégradation de la valorisation d’un portefeuille avec effet de levier amènera donc ces institutions à réaliser des appels de marge. En clair, elles sommeront les porteurs de céder une partie (ou la totalité) de leur position ou de combler la marge nécessaire par un nouvel apport en cash.