Vente à découvert

Sur les marchés d’actions, le mécanisme de vente à découvert permet de vendre une action non détenue. Cette dernière est ainsi empruntée à un porteur qui la détient contre une rémunération variable selon la demande en titres et un dépôt de garantie. L’espoir du vendeur à découvert est alors de pouvoir racheter l’action à un prix inférieur dans un avenir proche.

Le vendeur à découvert détient une position dite courte. A l’inverse de l’acheteur, il s’expose à des pertes potentiellement illimitées puisqu’un actif peut s’apprécier à l’infini alors qu’il ne peut pas se déprécier de plus de 100 % sur le marché au comptant sans levier.

Sur le marché français, la vente à découvert d’actions est possible à travers le service de règlement différé (SRD) qui permet aussi de bénéficier d’un effet de levier et de dénouer les opérations en fin de mois. Toutes les valeurs cotées en Bourse ne sont pas forcément éligibles au SRD.

La vente à découvert est souvent critiquée car elle revient à miser fondamentalement sur la décroissance de la société cible. Elle peut également être un outil de manipulation de cours, bien que ce soit strictement interdit. La vente à découvert présente toutefois deux intérêts. Le premier est qu’elle est un vecteur de liquidité sur le titre en Bourse. Le second est qu’elle sert d’avertisseur en cas de défiance à l’égard de la société, car il est possible de connaître la proportion de son capital qui est vendue à découvert.