Ce monde associatif français assujetti à l’Etat
L’IREF-Europe met en lumière les freins au développement des associations et fondations de tout type et préconisent plusieurs axes d’amélioration.
En 2015, le tissu associatif français, rapporté à la population nationale, est pratiquement aussi dense qu’aux Etats-Unis (1,3 million contre 1,4 million). L’inverse est toutefois constaté au niveau des fondations au nombre de 2 320 françaises pour 87 000 américaines.
L’IREF-Europe dénonce donc — et le parallèle avec le monde de l’entreprise est très pertinent — le manque de libéralisation de l’économie associative à plusieurs niveaux.
Premièrement, sur la création et la viabilité des structures : l’excès de contraintes réglementaires subdivise les organismes et sont autant de barrières à l’élaboration d’un projet associatif. La raison est simple : les associations sont les « courroies de démultiplication des services publics » en France. En effet, « l’État se décharge de nombreuses actions à caractère social, sanitaire et social ou médico-social ».
Dès lors, en découle un deuxième obstacle majeur au développement de ces organismes à but non lucratif : le manque d’indépendance financière face à l’Etat. 60% des ressources des associations émanent de subventions, ou plutôt de financements publics ! Comment alors laisser place à la créativité et la gérance indépendamment des aspirations étatiques ?
Enfin, la troisième et dernière embûche relève du volume et des montants des donations ainsi que de la fiscalité associée : l’Américain donne en moyenne 100 fois plus que le Français pour une fiscalité similaire. La force du modèle américain prend sa source dans la diversité des moyens de collecte et la sensibilisation des donateurs privés aux projets associatifs portés par les employés et les bénévoles.
20/03/17 — Source : Contrepoints