Acheter ce qui baisse, vendre ce qui monte
Un début d’année cacophonique. Les premières décisions, assez brutales, de Donald Trump et l’incertitude politique en France n’ont pas manqué d’inquiéter les investisseurs : la confirmation des volontés protectionnistes du président américain et le déficit budgétaire de la France – confirmé ce matin à 69 milliards d’euros et susceptible de s’aggraver si les tendances gauche ou droite dures venaient au pouvoir – ont clairement impacté les taux d’intérêt. Non seulement les taux longs ont substantiellement remonté, le 10 ans français touchant hier 1,15% (il était à 1,05% début février), mais surtout le spread avec le taux équivalent allemand, le Bund, s’est creusé à 0,78% d’écart.
Dans ce contexte, nos anticipations se sont avérées exactes. En maintenant vos portefeuilles assez courts en duration et sous-investis, avec une part de liquidités significative, non seulement ils n’ont pas souffert de la remontée des taux, mais ils sont restés manœuvrables. De même, la construction des cœurs obligataires contribue à cette agilité puisque plusieurs remboursements d’obligations sont prévus cette année. Ainsi, ces disponibilités vous permettront de profiter de nouvelles opportunités d’investissement offertes par cette hausse des taux, comme cela a déjà été le cas ces dernières semaines. Vous serez ainsi en mesure d’accompagner ce retournement en régénérant vos portefeuilles dans de meilleures conditions.
A ces éléments favorables, ajoutons le comportement remarquable de certains OPCVMs tel que le fonds BAKERSTEEL PRECIOUS METAL FUND, investi en mines d’or, qui réalise une performance de l’ordre de +11% depuis le début de l’année. L’ensemble de ces facteurs, positivement combinés, a permis aux portefeuilles de réaliser une jolie performance positive depuis le début de cette année et de significativement surperformer les marchés et l’indice composite qui vous sert de référence.
Dans le mois qui vient, sauf avis de grand frais, nous maintiendrons le cap en poursuivant progressivement et prudemment la régénérescence des cœurs obligataires des portefeuilles. Bien sûr, nous ne manquerons pas de réduire un peu de voilure sur les actions si les marchés venaient à poursuivre leur hausse, selon le vieil adage de bon sens qui recommande d’acheter ce qui baisse et de vendre ce qui monte.
7 février 2017 – Didier Jug