Atterrissage en douceur ?
En zone euro, l’inflation globale a fléchi, de 5,5 % en juin à 5,3 % en juillet sur un an. L’inflation sous-jacente, hors produits alimentaires et énergie, est restée au même niveau, à 5,5 %, en juillet comme en juin. Outre-Atlantique, l’inflation globale ressortait à 3 % en juin sur un an et l’inflation sous-jacente à 4,1 %. Ces écarts sur l’inflation reflètent le retard de quelques mois de la politique monétaire de la BCE par rapport à celle de la FED.
En juillet, les deux banques centrales ont procédé à un nouveau tour de vis, de 0,25 %, sur leurs taux directeurs qui atteignent désormais 5 % aux Etats-Unis et 4,25 % en zone euro. Les courbes des taux d’intérêt demeurent inversées sur les emprunts les plus sûrs. En zone euro, les taux interbancaires (Euribor) à 3 mois rémunèrent 3,7 % en rythme annualisé, ceux à 10 ans 3,1 %.
Même si de récents indicateurs d’activité pointent un ralentissement plus fort qu’anticipé dans certaines zones, notamment en Europe et en Chine, le FMI a relevé ses prévisions de croissance mondiale de 2,8 % à 3 % pour l’année en cours. Le scénario du soft landing est donc privilégié, d’autant plus que l’économie américaine a encore montré des signes de résilience, avec un PIB révisé à la hausse (+2,4 % au deuxième trimestre) et une progression importante des commandes de biens durables (+4,7 % le mois dernier sur un an).
Du côté des résultats trimestriels d’entreprises, 80 % des sociétés du S&P 500 ont dépassé les attentes, ce qui a conforté les marchés d’actions durant tout le mois.