Bilan annuel

2022 aura été une année marquante à bien des égards, au premier rang desquels l’invasion de l’Ukraine par la Russie fin février. Cet évènement dramatique, toujours porteur de grandes incertitudes pour 2023, a logiquement entraîné une forte accélération de l’inflation qui était déjà la conséquence du redémarrage en trombe de l’économie mondiale en 2021 et de mesures monétaires particulièrement accommodantes.

Aujourd’hui, un moteur non négligeable de l’inflation est quasiment au point mort : l’énergie. Les prix du pétrole et du gaz évoluent ces derniers jours légèrement en-dessous de leurs niveaux d’avant la guerre en Ukraine. En Allemagne comme en France, la courbe de progression de l’inflation a continué à décélérer le mois dernier.

Tirer son épingle du jeu sur les marchés financiers s’est donc révélé un exercice difficile, voire impossible, en 2022. Les obligations ont connu leur pire année depuis plusieurs décennies. Le taux à 10 ans de l’emprunt d’Etat français est passé de 0,2 % à 3,06 %. Les actions, en particulier les valeurs de croissance, ont également beaucoup souffert.

Sur la partie obligataire des portefeuilles de nos clients, il convenait de conserver, ce qui fut le cas, une duration (vie moyenne des obligations détenues) relativement courte afin de moins souffrir de la remontée des taux. Aujourd’hui, les opportunités de réinvestissements deviennent très attractives, mais les hausses de taux directeurs des banques centrales ne sont pas terminées et, même si elles sont plus ou moins largement anticipées, elles appellent à la prudence. Dans les mois à venir, nous veillerons donc à commencer à rallonger prudemment la vie moyenne des poches obligataires des portefeuilles de nos clients.

Sur la poche actions, nous les inviterons à prendre rapidement les profits qui se présenteront, ou à renforcer leur exposition dès que nécessaire, dans un contexte de marché plutôt volatil que tendanciel.