En avant 2021
Au cours de l’année écoulée, la plupart des pays ont adopté des stratégies différentes pour limiter la propagation du virus et n’ont pas verrouillé leur économie de la même manière face à la pandémie. Il en résulte de fortes disparités de croissance sur les exercices 2020 et 2021. Le FMI table ainsi sur une croissance mondiale de -4,3 % en 2020 et +4 % en 2021 et, plus précisément sur une croissance par région en 2020 et 2021, de -7,4 % et +3,6 % pour la zone euro, -9 % et +5,5 % pour la France, -3,6 % et +3,5 % pour les Etats-Unis, +2,3 % et +7,9 % pour la Chine, -5,3 % et +2,5 % pour le Japon.
Aux Etats-Unis, Biden est entré en fonction. Le nouveau Président américain a signé d’urgence plusieurs décrets dont le retour des Etats-Unis dans l’Accord de Paris et la généralisation du port du masque dans les établissements fédéraux. Il a également obtenu la majorité (d’une seule voix) au Sénat, en plus de celle qu’il avait déjà à la Chambre des représentants. Avec un Parlement acquis à sa cause, il devrait pouvoir gouverner sereinement. Par ailleurs, il a annoncé travailler sur un plan de relance de 1 900 milliards de dollars à destination notamment des ménages et des collectivités locales. Cette « promesse » a contribué à soutenir les marchés en janvier.
Partout dans le monde, dans cet univers constant de taux plancher, les levées de financements par emprunts (dettes) et par actions (capitaux propres) sont toujours massives. Selon le Financial Times, les entreprises ont levé 400 milliards de dollars au cours des trois premières semaines de janvier (contre en moyenne 230 milliards de dollars sur la période). Les banques centrales, quant à elles, se tiennent prêtes à mener d’autres actions. Toutefois, il est probable qu’elles atteignent un plateau en matière d’annonces. Ainsi, la BCE a évoqué la possibilité de ne pas avoir besoin d’opérer tous les rachats d’actifs annoncés.
Depuis le début de l’année, sur les marchés d’actions, les petites capitalisations prennent le pas sur les grandes en matière de performance, de même que les valeurs de croissance (growth) sur les valeurs de rendement (value). Sur les marchés de taux, les spreads de crédit se resserrent légèrement.