Jouer à se faire peur
Fin avril, les discours accommandants des banques centrales et les résultats d’entreprises de bonne qualité permettaient de signer un des meilleurs débuts d’année de ces 20 dernières années.
Cependant, en mai, les marchés ont fluctué au gré des rebondissements dans les négociations commerciales du Président américain avec ses partenaires. De nouvelles taxes se sont ajoutées à celles déjà en vigueur, côté américain comme chinois et, dans ce surenchérissement incessant, la Chine a innové en créant une liste noire d’entreprises américaines présentes sur le sol chinois. Dans le microcosme européen, les nouvelles ne semblent pas éclaircir davantage l’horizon. Le gouvernement britannique va devoir se trouver un nouveau leader pour manœuvrer la sortie du pays de l’UE. En Italie, la Commission européenne fait planer une sanction pour mauvaise gestion des comptes publics au-dessus du gouvernement qui s’entête dans ses engagements.
Dans ce contexte, les marchés actions ont accusé le coup et baissé en moyenne de 2 à 4%. Sur les marchés obligataires, les obligations « refuges » ont séduit, à savoir les emprunts d’Etat de qualité supérieure. C’est ainsi, par exemple, que l’emprunt à 10 ans allemand a atteint son plus bas historique (-0,211 %).
3 juin 2019 – Benjamin Frazer