La courbe en U
Après avoir résisté pendant de longs mois, les métriques macro-économiques se dégradent un peu partout dans le monde ; une situation attendue pour répondre à l’impératif de canaliser une inflation qui demeure à des niveaux élevés (4,5 % sur un an en Allemagne et en zone euro, 4,9 % en France et 3,5 % aux Etats-Unis).
Si la fin des hausses des taux directeurs semble largement actée, mise à part une dernière hausse attendue d’ici la fin de l’année, cela ne signifie pas pour autant que les banques centrales vont commencer à baisser leurs taux.
Pourtant, de part et d’autre de l’Atlantique, la courbe des taux d’intérêt des emprunts d’Etats reste inversée, ce qui révèle, de la part des investisseurs, une anticipation de baisse des taux à court terme. Désormais, l’Allemagne, la France et les Etats-Unis empruntent respectivement à 2,9 %, 3,5 %, et 4,7 % à 10 ans, alors qu’ils empruntent plus cher à 2 ans : à 3,5 %, 3,6 % et 5,5 %.
Cette situation sur les taux de marché ne durera pas éternellement et nous incite à rallonger encore prudemment la duration des portefeuilles obligataires. Dans l’immédiat, le marché monétaire est redevenu un investissement d’attente qui rémunère correctement : 3,9 % de rendement annualisé en zone euro.
Dans ce contexte, les marchés de taux et d’actions ont logiquement effacé une partie de leur progression annuelle le mois passé. Sur les marchés d’actions, le CAC 40 et le S&P 500 ont respectivement reculé de 2,5 % et 7,2 % (en euros).