La politique française, point focal des investisseurs

Le poids du risque lié au passage des extrêmes au second tour de l’élection présidentielle française est a posteriori facilement mesurable. Au vu de la séance de bourse qui a suivi les résultats du premier tour, distinguant M. Macron et Mme Le Pen, le risque était évalué autour de 4% pour le marché d’actions français puisque c’est la progression immédiate que ce dernier a enregistré à son ouverture le lendemain. S’il reste aujourd’hui une prime de risque, elle provient d’une potentielle victoire de Mme. Le Pen au second tour.

L’évaporation du risque « Mélenchon – Le Pen » a été également perceptible sur les marchés obligataires, au regard de l’évolution du taux à 10 ans français : au-dessus de 0,95% en début de mois et en-dessous de 0,85% en fin de mois.

La focalisation du risque commence donc à changer de zone géographique et de paramètres. Les Etats-Unis redeviennent peu à peu le centre du monde des investisseurs, dans l’attente des actions de la Fed (prochaines remontée des taux et réduction du bilan de la banque centrale) et du Président américain (réforme fiscale et dérégulation financière).

Dans ce contexte favorable à la fois pour les marchés d’actions et de taux, les portefeuilles de nos clients ont bénéficié d’une progression soutenue de sa valorisation sur le mois d’avril.

Comme pour la gestion du risque politique français, nous n’entreprenons aucune révision de la diversification des fonds contenus dans les poches actions des portefeuilles, toujours en ligne avec la politique d’exposition globale que nous prônons sur cette classe d’actifs.

5 mai 2017 – Benjamin Frazer