La porte ouverte
Sur les marchés de taux comme sur ceux d’actions, juin a permis de signer de nouveaux records.
Sur le plan des politiques monétaires, les banques centrales ont ouvert la porte du revirement –à savoir la baisse des taux directeurs – sans toutefois la franchir. Pour la Fed, qui a opéré neuf hausses consécutives de taux depuis fin 2015, il s’agirait d’un virage à 360 degrés. Pour la BCE, qui a maintenu ses taux au plancher depuis 2016, ce ne serait qu’une accentuation de sa politique accommodante.
Sur le mois de juin, ces considérations, couplées à l’adoucissement des relations sino-américaines, ont débouché sur une détente des taux souverains à des niveaux inédits (-0,05 % pour l’OAT et -0,36 % pour le Bund à 10 ans). Dans une moindre mesure, les taux d’emprunts d’entreprises ont suivi la tendance.
Cela a alimenté une appréciation significative des capitalisations boursières (actions). Toutefois, la pâle conjoncture économique ne favorise toujours pas les petites capitalisations (+5 % pour le CAC Mid et Small GR) par rapport aux plus grandes (+7 % pour le S&P 500 et le CAC 40 GR).
Dans le mois, ces deux derniers indices signent d’ailleurs leur plus haut historique.
1er juillet 2019 – Benjamin Frazer