Le plateau

En intégrant le 1er novembre dans ce commentaire du mois écoulé, nous pouvons dire que la position des taux directeurs semble avoir atteint un palier à la hausse aux Etats-Unis. En effet, de l’autre côté de l’Atlantique, la vigueur de l’économie américaine est une nouvelle fois démontrée par de surprenants gains de points de croissance et de créations d’emplois. Toutefois, l’indice macro-économique privilégié par la Fed demeure l’inflation sous-jacente (hors prix des produits volatils) et cette dernière continue de décélérer (3,7 % sur un an en septembre).

En Europe, l’inflation atteint un plus bas sur un an : 2,9 % en octobre, après 4,3 % en septembre. Plus important qu’anticipé (3,1 %), ce reflux est une bonne nouvelle, malgré une inflation sous-jacente qui reste supérieure (4,2 %). Ceci montre que nous sommes passés d’une inflation majoritairement importée à une inflation plus endogène.

Les marchés d’actions ont baissé au mois d’octobre (-3,5 % pour le CAC 40 notamment), malgré des publications de résultats trimestriels majoritairement supérieurs aux attentes. Certaines valeurs qui ont déçu ont été durement sanctionnées. De plus, la sous-performance des petites valeurs (-9,5 % pour le CAC Small) s’est poursuivie, constituant un décrochage impressionnant par rapport aux grandes valeurs depuis le début de l’année (-23,7 % en relatif).

En toile de fond depuis le début du mois, la guerre entre Israël et le Hamas ne constitue pas un risque majeur immédiat pour le marché du pétrole, à moins que le conflit ne s’étende au Moyen-Orient.

En termes de pilotage d’un portefeuille, d’ici à la fin d’année, cet environnement renforce notre position tendant à rallonger la duration de la poche obligataire.