Le portage, une stratégie payante

En Chine, une nouvelle contraction de l’activité industrielle en mai est venue démentir le consensus qui tablait sur un rebond de l’économie. Aux Etats-Unis, le risque de défaut du pays sur sa dette s’est dissipé aussi vite qu’il est apparu, le Congrès étant parvenu à un accord sur l’augmentation du plafond de la dette jusqu’à 2025.

En Europe comme aux Etats-Unis, le ralentissement de l’activité économique, moins prononcé qu’attendu, permet aux banques centrales de conserver un biais particulièrement restrictif pour lutter contre une inflation qui reflue mais cale quand même sur des niveaux élevés.

Sur les marchés d’actions, tandis que l’Europe voyait rouge en mai (CAC 40 à -3,9 % et STOXX Europe 600 à -2 %), les Etats-Unis étaient au vert (en euros, Nasdaq Composite à +8,7 % et S&P 500 à +3 %).

Sur les marchés de taux, les emprunts souverains européens ont retrouvé leur niveau de début de mois : l’OAT à 10 ans est passé de 2,83 à 2,84 %. Aux Etats-Unis, les taux se sont clairement tendus sans revenir à leur pic : le T-Bond à 10 ans est passé de 3,45 à 3,74 %.

Dans l’ensemble, les taux des emprunts ne se sont pas écartés de leur niveau de l’automne dernier où l’OAT à 10 ans offrait déjà entre de 2,7 à 2,8 % et le T-Bond à 10 ans entre de 3,8 à 4 %. En pur portage (stratégie buy & hold), cela fait donc plus de six mois qu’il est particulièrement rentable d’investir en obligations.