Les marchés plient mais ne rompent pas

La configuration des marchés obligataires reste inchangée depuis le début de l’année ; les investisseurs s’interrogent sur la robustesse de la croissance dans les grandes zones d’activité.

Globalement incertains, ces derniers préfèrent la dette d’Etat à la dette d’entreprise. Les primes de risque augmentent donc car les spreads de crédit continuent de se creuser. Dans l’absolu, les taux d’emprunt d’Etat affichent une légère baisse et les taux d’emprunt d’entreprise une légère hausse. Sur votre portefeuille, composé d’obligations d’entreprise, l’impact est donc, ce mois-ci, un peu négatif sur les valorisations des titres.

Ces dernières semaines, le terme de guerre commerciale a supplanté celui de tension commerciale, notamment dans les relations sino-américaines. A coups de tweets inconsidérés, de réunions bilatérales tendues et de retours de bâton de ses partenaires commerciaux, Trump a de nouveau fait plier les marchés d’actions en juin.

Sur la période, la baisse n’est pas significative dans l’absolu. Cependant, elle revêt une certaine importance quand on sait que le début de mois était haussier : l’essoufflement s’est donc produit sur la dernière ligne droite.

Le marché chinois a été le plus fort contributeur à la baisse des marchés, impactant, par ricochet, les deux autres marchés européens et américains.

Côté européen, l’Euro Stoxx 50 GR reculait de 0,16 % et le CAC 40 GR de 0,95 %. Côté américain, les grands indices sont restés dans le vert à l’instar du S&P 500 TR (+0,60 %). La parité euro-dollar, stable en fin de mois (-0,04 %), n’a pas eu d’impact.

Dans ce contexte, la valorisation des portefeuilles de nos clients s’est structurellement orientée à la baisse.

5 juillet 2018 – Benjamin Frazer