Les relais de la hausse

La saison des résultats trimestriels bat son plein. Jusqu’à présent, en Europe comme aux Etats-Unis, les surprises positives l’emportent sur les mauvaises. Ces résultats de bonne facture ont été les principaux catalyseurs haussiers du mois d’avril sur les marchés d’actions. En Europe, le CAC 40 et l’Euro STOXX 50 ont respectivement progressé de 3,3 % et 1,4 % ; aux Etats-Unis, le S&P 500 et le Nasdaq Composite s’offraient respectivement une hausse de 5,2 % et 5,4 %.

Les discours toujours très accommodants des banques centrales et de plusieurs institutions internationales telles que le FMI ont également permis de soutenir cette pente ascendante des marchés (risqués) d’actions. Désormais, le consensus ne s’attend plus à une inflexion de ces discours avant la fin de l’été, à l’occasion du traditionnel et très suivi symposium de Jackson Hole aux Etats-Unis.

Le reste des publications trimestrielles, si elles s’avèrent satisfaisantes, et la consommation plus ou moins rapide des plans de relance de part et d’autre de l’Atlantique sont autant de facteurs qui pourront encore nourrir la hausse des actifs risqués ces prochains mois, et il est possible que nous ne soyons pas encore à la fin des annonces de rallonge de plans de relance.

Sur les marchés de taux d’intérêt, les emprunts souverains continuent de glisser avec une remontée de leurs taux. L’OAT à 10 ans, la référence française, offre désormais un rendement positif, autour de 0,1 % en fin de mois. Dans le même temps, les rendements obligataires offerts par les émetteurs privés investment grade ont légèrement monté (moins que ceux des émetteurs souverains) et ceux des émetteurs privés high yield ont même légèrement diminué. La conséquence est la compression des spreads de crédit.