Les taux et les actions poursuivent leur montée
Les poussées inflationnistes, induites par les pénuries sur les chaînes d’approvisionnement, commencent à peser sur l’activité économique. Aux États-Unis par exemple, la croissance du PIB du troisième trimestre est ressortie à +2 % en rythme annuel, contre +6,6 % le trimestre précédent. En dépit d’un mix croissance/inflation qui se dégrade, les marchés d’actions ont été particulièrement haussiers en octobre.
Ainsi, l’indice CAC 40 a enregistré sa meilleure performance (+4,8 %) depuis mars dernier et les principaux indices américains ont atteint des records historiques. De part et d’autre de l’Atlantique, un peu plus de la moitié des grandes entreprises ont publié leurs résultats trimestriels et, parmi elles, 7 sur 10 en Europe et 8 sur 10 aux États-Unis ont dépassé les attentes. Assurément, ces bons résultats ont constitué le principal soutien du mois aux marchés risqués.
Sur les marchés obligataires, les taux d’intérêt ont continué de grimper plus ou moins fortement. Les spreads de crédit se sont élargis : les taux des emprunts d’émetteurs privés ont monté plus que ceux des emprunts d’émetteurs publics. Les souches les plus longues continuent de pâtir du spectre du retour de l’inflation. C’est la raison pour laquelle nous recommandons à nos clients de maintenir une duration courte (autour de 4 ans) sur la poche taux de leur portefeuille.
Du côté des banques centrales, après les pays émergents, ce sont récemment celles de plusieurs pays du Commonwealth (Canada, Australie et Nouvelle-Zélande) qui ont durci leur politique monétaire. Les prochaines seront la Fed et, plus tard encore, la BCE. Leurs actions devraient être (très) progressives de manière à ne pas (trop) entraver la reprise économique. Nous aurons l’occasion d’y revenir.