Ni crise, ni vraie croissance
Les marchés sont restés très incertains au mois d’avril. Si les actions ont terminé le mois positivement, la volatilité a tout de même été élevée. Le flux de nouvelles du mois montre des situations différentes selon les zones géographiques, avec une croissance en Europe en légère accélération au premier trimestre, un peu ralentie aux Etats-Unis et stabilisée en Chine – mais au final la prédominance d’une croissance atone.
Cette situation de ni-crise, ni-vraie croissance, crée une incertitude à l’origine de la volatilité des marchés qui suivent successivement les évolutions du prix du pétrole, les actions (ou les déclarations) des Banques centrales, les résultats des entreprises. Autre élément inquiétant à noter : la baisse de liquidité du marché obligataire liée à la réduction des intervenants sur ce marché où les grandes banques de marché réduisent leurs équipes du fait des contraintes réglementaires et du cercle vicieux : baisse de la liquidité – baisse des profits de trading – réduction des équipes – baisse de la liquidité.
Dans ce contexte, nous pensons qu’il ne faut pas hésiter à prendre des profits lorsque cela est possible et à saisir les opportunités qui se présentent dans un marché aux mouvements violents. Il convient également de maintenir une bonne diversification qui réduit les risques de mauvaises surprises.
20 mai 2016 – Didier Jug