Pas de repos pour les braves
En mars, l’amélioration de la situation sanitaire mondiale a nourri la hausse des actifs risqués avec l’espoir de voir se concrétiser un retour à la normale de l’économie sur le plan de la consommation et des investissements. Le retard enregistré par l’Europe dans son programme de vaccination ne devrait pas contrarier la relance de la machine économique à moyen terme. C’est ainsi que certains marchés d’actions ont enregistré de nouveaux records historiques : le DAX 30 était à 15 008 points le 31 mars.
L’élan haussier des actifs risqués est également soutenu par des plans budgétaires dont la fin n’est pas programmée. Le dernier en date, le plan de relance de l’administration Biden de 1 900 milliards de dollars aux Etats-Unis, devrait être suivi d’un autre plan d’investissements de 2 000 milliards de dollars à destination des infrastructures et de la transition énergétique.
Sur les marchés obligataires d’entreprises, ce contexte explique le rétrécissement, encore observé ce mois-ci, des écarts de rendement entre les souches d’émetteurs non investment grade et celles d’émetteurs investment grade.
Les marchés obligataires souverains, en particulier aux Etats-Unis, continuent de pâtir du spectre d’un retour, même momentané, de l’inflation. L’emprunt d’Etat américain à 10 ans atteint désormais 1,7 % (+30 pb sur le mois écoulé). En zone euro, les références souveraines de même échéance sont en moyenne au même niveau qu’en début de mois (-0,05 % pour l’OAT, l’emprunt d’Etat français).