Piloter le risque par l’allocation d’actifs

En février, la remontée des taux a marqué le pas sans toutefois remettre en cause la tendance de fond amorcée en octobre. Un exemple : le taux de référence à 10 ans français a perdu 0,12 % sur le mois, s’établissant aujourd’hui à 0,92 %. Sur les marchés d’actions, la sur-performance des bourses américaines par rapport à leurs homologues européennes a été nette.

Cette accélération du transfert de capitaux du vieux continent vers le nouveau monde a été favorisée par l’effet prolongé des promesses de relance et de baisse d’impôts de Trump, les résultats généreux des entreprises américaines (et plus généralement la bonne santé de l’économie nationale) et l’instabilité politique qui plane en Europe avec les élections aux Pays-Bas, en France, en Italie et en Allemagne. Pour autant, cette hausse significative des marchés d’actions n’est pas malsaine car elle s’est faite dans de forts volumes, signe d’achats souvent de conviction plutôt que spéculatifs.

Notre sujet n’étant pas d’anticiper le court terme, le mois de février a certainement révélé la pertinence de notre méthode de pilotage du risque par l’allocation qui s’inscrit justement à contre-courant du contexte actuel. En effet, nous avons profité de l’appétit des investisseurs pour les marchés d’actions pour faire prendre à nos clients leurs profits et ramener la poche actions de leur portefeuille aux niveaux cibles de nos mandats. Avec un triple bénéfice. Premièrement, cela a permis de cristalliser une partie de leurs plus-values sur des OPCVM vendus après que les marchés ont monté. Deuxièmement, ces arbitrages ont abaissé mécaniquement le risque global du portefeuille puisqu’ils ont récupéré du cash. Enfin, ce même cash va permettre de poursuivre la régénération de leurs lignes obligataires dans les mois à venir.

Simple, efficace et systématique, la boucle est bouclée autour des 3 piliers de leur portefeuille : obligations, actions et cash. Cela a permis de dégager une performance positive de plus de 1% sur le mois, avec une nette sur-performance par rapport à l’indice composite.

7 mars 2017 – Benjamin Frazer