Rebond

Depuis le début de l’année, un rebond s’opère et se généralise à l’ensemble des classes d’actifs. Celles qui ont le plus souffert en fin d’année dernière sont également celles qui récupèrent le mieux. Ainsi, les meilleurs rebonds s’observent, sur le marché obligataire, parmi les émetteurs notés en-dessous de l’investment grade et, sur le marché actions, parmi les petites capitalisations. Ce rattrapage semble sain car il traduit un retour à la normale, ce qui est de bon augure pour l’avenir.

La politique monétaire a également fortement contribué à la performance généralisée de ces marchés. Rappelons que c’est la politique de retrait de liquidité des marchés par les Banques centrales qui a, en grande partie, effrayé les marchés au deuxième semestre de l’année dernière. Cependant, en fin d’année, les banques centrales ont pris acte du ralentissement économique et c’est ainsi que,  début janvier, le Président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, s’est prononcé pour une mise entre parenthèses du programme de remontée des taux directeurs de l’institution. A cela s’ajoute une probabilité de plus en plus forte pour que la banque centrale opère plus lentement la  réduction de son bilan, permettant aux liquidités de rester plus longtemps dans le système financier.

De son côté, la Banque centrale européenne a adopté, dans la seconde moitié du mois,  une attitude similaire en prenant acte des risques qui pèsent sur la croissance (européenne) sans pour autant évoquer un risque de récession. Elle a donc réitéré sa volonté de ne pas modifier ses taux directeurs « jusqu’à l’été 2019 au moins. »

Dans ce contexte, une partie des pertes latentes constatées sur les portefeuilles de nos clients l’an dernier a été corrigée.

5 février 2019 – Benjamin Frazer