Second semestre, oui à l’opportunisme qualitatif
L’économie américaine continue de rayonner sur la croissance comme sur l’emploi et l’inflation. En Europe, l’équation affiche un résultat plus mitigé, mais poursuit une évolution positive, à un niveau de croissance supérieur à celui observé sur une longue période.
En pleine saison des publications de comptes trimestriels, la tendance observée vient soutenir les titres des sociétés dont les résultats sont supérieurs aux attentes, qu’il s’agisse de bénéfices ou de pertes, et se désolidarise des titres dont les résultats sont en deçà des attentes. Le secteur de la technologie américaine illustre bien ce constat, à l’instar de Facebook qui affiche une croissance encore très solide mais à « seulement » deux chiffres.
Sur le marché européen, la tendance de surperformance des grandes capitalisations par rapport à leurs cadettes s’est, une fois de plus, nettement vérifiée en juillet. L’exemple est frappant sur la place parisienne où le CAC Mid & Small GR enregistre ce mois-ci une baisse de 0,06 % et le CAC 40 GR une hausse de 3,55 %. Ce décalage s’explique en moyenne par les bons résultats des grands groupes français.
Dans les pays développés comme dans les pays émergents, la page des politiques non conventionnelles des banques centrales se tourne peu à peu. Le retour progressif à des politiques monétaires plus classiques tend à se vérifier partout dans le monde. Pour ne parler que de la Fed aux Etats-Unis et de la BCE en zone euro, deux hausses de taux sont encore prévues aux Etats-Unis d’ici la fin de l’année, date à laquelle le programme de rachat d’actifs de la BCE prendra fin, alors que les taux directeurs, eux, ne décolleront pas avant le troisième trimestre 2019. Par ailleurs, on relève que le mouvement de hausse des spreads de ces derniers mois s’est en partie corrigé.
Dans ce contexte de taux, il convient de conserver un comportement opportuniste et manœuvrable par le biais de la poche cash des portefeuilles de nos clients.
2 août 2018 – Benjamin Frazer