Toujours le même élan
Sur le plan sanitaire, le nombre de nouvelles infections chute fortement aux Etats-Unis tandis que la situation se dégrade en Europe. Il est rassurant de constater toutefois que le nombre d’admis en réanimation reste contenu.
Parallèlement, la reprise économique se confirme au sein de ces deux zones géographiques. Aux Etats-Unis, les indices manufacturier et immobilier se tiennent. Pourtant, en l’absence d’accord sur une relance budgétaire, la confiance des consommateurs baisse en même temps que les indemnisations chômage. Consciente que la reprise ne pourra pas se faire dans une grande sérénité, la FED a annoncé qu’elle pourra laisser l’inflation courir au-delà de 2 % (son objectif de long terme). Autrement dit, elle ne précipitera pas la hausse des taux directeurs pour freiner une hypothétique augmentation des prix. Pour l’instant, cette dernière reste contenue (1 % en rythme annualisé en juillet). En Europe, la reprise est plus disparate. En Allemagne, le dernier indice IFO du climat des affaires de bonne qualité a compensé les moins bons indices PMI de la zone euro.
Sur les marchés actions, l’élan se poursuit. Les valeurs technologiques américaines continuent d’emporter les indices de la zone. Le Nasdaq Composite clôture le mois nettement dans le vert, à +30 % en dollars depuis le début de l’année. L’approche des élections présidentielles américaines prévues en novembre prochain pourra être un vecteur de volatilité à court terme. Nous relevons également la baisse du dollar qui a atteint 1,20 face à l’euro. En Europe, le DAX 30 (indice des plus grandes capitalisations allemandes) est désormais presque revenu à l’équilibre depuis le début de l’année (-2 %).
Sur les marchés obligataires, les spreads de crédit se sont nettement resserrés (hausse des taux d’emprunts d’Etats et baisse des taux d’emprunts d’entreprises) traduisant le retour de la confiance dans les actifs obligataires plus risqués. De notre point de vue, les mesures de rachat d’actifs conduites par les banques centrales et le retour à meilleure fortune des résultats d’entreprises soutiendront sans doute le marché obligataire du secteur privé.