Toujours plus fort, toujours plus haut
En septembre, alors que le marché obligataire a légèrement consolidé, les marchés d’actions européens ont connu un rebond long et régulier, favorisé par des catalyseurs haussiers qui ont relayé les tensions géopolitiques mondiales au second plan.
En Europe, la sortie de la dette portugaise de la catégorie spéculative, la réélection d’Angela Merkel en Allemagne, l’émancipation financière grecque à horizon 2018, les réformes fiscales et du travail en France ou encore l’apaisement des discussions sur le Brexit ont largement contribué à la progression des marchés d’actions européens. Quant à l’impact du scrutin catalan, il est encore difficilement mesurable, mais devrait rester minime sur les marchés.
Hors d’Europe, des améliorations structurelles dans plusieurs pays favorisent une meilleure visibilité à moyen terme : l’effacement des risques déflationnistes au Japon, l’écartement du risque politique au Brésil, la promesse d’une fiscalité américaine moins pesante ou encore la très bonne dynamique économique argentine.
Les récents rapports de l’OMC et l’OCDE viennent s’ajouter à l’optimisme ambiant. L’OMC a révisé ses prévisions de croissance des échanges commerciaux de 2,4% à 3,6% pour 2017. Pour sa part, l’OCDE a confirmé ses prévisions de croissance économique mondiale à 3,5% en 2017 (2,1% en zone euro) et 3,7% en 2018 (1,9% en zone euro). Seuls bémols au tableau : les resserrements monétaires à venir, le recul de la productivité et la stagnation des salaires.
Dans ce contexte très favorable, l’évolution positive des marchés d’actions nous paraît justifiée et ne semble pas relever d’une euphorie des opérateurs, bien que plusieurs indices tutoient leurs records historiques. Ce mois-ci, la performance des portefeuilles de nos clients s’est donc construite en majeure partie grâce à la poche actions.
3 octobre 2017 – Benjamin Frazer