Un certain retour à la confiance
En mai, le retour de la confiance dans la reprise des économies, alimentée par le soutien indéfectible des banques centrales, a été le moteur de la hausse des marchés d’actions et d’obligations d’entreprises.
Jusqu’ici, les processus de déconfinement se déroulent sans obstacles et permettent un retour serein au travail. De leurs côtés, les institutions politiques et monétaires redoublent d’efforts au travers de leurs plans de soutien à l’économie. Le dernier en date, annoncé début juin par la BCE, prévoit une enveloppe de 600 milliards d’euros, portant le total du plan pandémie (PEPP) de l’institution à 1 350 milliards d’euros. Cette dernière a également repoussé d’au moins six mois l’horizon de ses achats d’actifs nets, et prévu de réinvestir, à leur échéance, les titres éligibles au programme jusqu’à la fin de l’année 2022 au minimum.
Dans le même temps, avec l’accord de l’Allemagne, la Commission européenne a présenté un plan de soutien aux économies de la zone euro de 750 milliards d’euros, en plus des 540 milliards d’euros déjà annoncés. Ces nouvelles mesures ont permis un resserrement significatif des spreads de crédit (écarts de taux entre emprunts privés d’entreprises et emprunts publics souverains) sur les marchés obligataires et donc une baisse des taux sur les emprunts privés. Ce mouvement a largement profité aux portefeuilles de nos clients, investis uniquement en dettes d’entreprises. Preuve que les taux d’emprunt sont retournés au tapis pour les plus belles signatures, Amazon, par exemple, a battu le record du plus faible coût de financement de l’histoire du marché du crédit en dollars (0,4 % sur 3 ans).
Du côté des marchés actions, les valorisations boursières ont significativement augmenté en mai, jusqu’à sortir par le haut de leur canal horizontal en fin de mois.
Dans ce contexte, les émeutes aux Etats-Unis, ou encore le regain des tensions sino-américaines, ne semblent pas affecter le sentiment très positif des investisseurs. Il faut dire que l’augmentation considérable de la masse monétaire (recours à la planche à billets) relative à la création de valeur des agents économiques (ménages, entreprises et Etats) nécessitait un ajustement des prix des actifs à la hausse.