Un cœur qui balance
En ce mois de juillet, les bonnes nouvelles ont continué à affluer sur le front économique : les prévisions de croissance ont été relevées, la baisse du chômage s’est poursuivie (7,7 % en zone euro) et les résultats trimestriels des entreprises ont réservé de bonnes surprises. Dans le même temps, les taux d’inflation continuent de monter (2,2 % en glissement annuel en zone euro) en raison des latences d’équilibrage entre l’offre et la demande. De leur côté, les banques centrales répètent à l’envi que cette montée de l’inflation n’est que temporaire pour expliquer le maintien de leur politique expansionniste.
Sur les marchés financiers, jusqu’à la fin du mois de juin, les bonnes nouvelles économiques avaient logiquement conduit à un resserrement des spreads de crédit, ce qui s’était traduit par la hausse des taux d’emprunts d’Etat et la baisse des taux d’emprunts d’entreprises. En juillet, en revanche, le mouvement inverse s’est produit avec un nouveau plongeon des taux souverains et une stabilisation, voire une baisse légère, des taux d’entreprises.
Il est probable que la baisse des taux souverains soit due en partie aux achats des banques centrales et, sur le front sanitaire, aux inquiétudes liées à la propagation du variant delta de la Covid-19. Logiquement, cette crainte aurait dû également engendrer un repli des actifs les plus risqués, à savoir les actions. Mais cela n’a pas été le cas (à l’exception des actifs chinois) grâce aux bons indicateurs économiques évoqués ci-dessus. Ainsi, le CAC 40 a clôturé le mois de juillet en progression de 1,6 %.
Entre l’évolution hasardeuse de la situation sanitaire et la meilleure santé que prévu de l’économie, le cœur des investisseurs balance…