Un impact de l’inflation sur les marchés d’actions et de taux

Le spectre du retour de l’inflation, engendré par une hausse des salaires aux Etats-Unis en janvier, a eu les effets escomptés, d’abord sur les marchés de taux, puis sur les marchés d’actions. Sur le mois écoulé, la tension s’est maintenue sur les taux. Le taux de référence à 10 ans américain a dépassé les 3 % et l’équivalent français s’adjugeait 0,93 % en fin de mois. L’écart s’est renforcé et l’euro en a pâti face au dollar, baissant de 1,81 % sur le mois (EUR/USD = 1,22). Les marchés d’actions ont également souffert, en prévision d’un loyer de l’argent plus cher à l’avenir, faisant mécaniquement pression sur les marges des entreprises. Toutefois, ces dernières ayant assaini leur bilan ces dernières années, elles sauront, pour la plupart, absorber une remontée des taux progressive. Le prochain comité de politique monétaire de la Fed, présidé pour la première fois par Jerome Powell le 20 mars prochain, devrait accroître la visibilité sur la pente de remontée des taux aux Etats-Unis et, par contagion, dans le reste du monde. Dans ce nouveau climat pour les marchés, une bonne nouvelle en engendre une autre. La baisse des actions et la hausse des taux s’opèrent, pour le moment, sans grands à-coups, les mouvements sont sains et les volumes présents. Cet environnement est propice à des entrées sur des souches obligataires offrant de meilleurs rendements actuariels. Si les portefeuilles de nos clients n’en ont pas déjà profité, ce sera le cas, grâce à une vie moyenne de leur cœur obligataire, relativement courte, couplée à une poche de liquidité confortable.

2 mars 2018 – Benjamin Frazer