Une configuration de marché propice au réinvestissement des liquidités

Malgré les fortes baisses enregistrées sur les marchés d’actions, octobre 2018 n’a (fort heureusement) pas atteint la cote d’alerte des mois d’octobre 2008, 1987 ou 1929.

Le CAC 40 (dividendes réinvestis) a chuté de 7,23%, le DAX 30 de 6,53%  et l’Euro Stoxx 50 (la référence grandes caps de la zone euro) de 5,85%. Les petites capitalisations ont encore plus souffert, à l’instar du CAC Mid & Small (-7,89%). Les bonnes publications de certains ténors de la cote (Facebook et General Motors aux Etats-Unis, L’Oréal et Airbus en France) ont permis de regagner quelques points en fin de mois. Ces résultats montrent que les fondamentaux micro-économiques restent bons.

Ce mois de baisse sur les marchés d’actions se traduit par une nette sous-performance des portefeuilles par rapport à leur indice de référence. Cela est dû essentiellement au comportement moutonnier des investisseurs en fonds actions, à savoir la très grande majorité des épargnants privés. En effet, quand ces derniers souhaitent récupérer leur investissement, les gérants doivent disposer des liquidités nécessaires et, pour cela, vendre des titres en portefeuille. Ainsi, historiquement en période de fortes baisses, les fonds actions enregistrent des reculs plus marqués que leur indice. Pour autant, cela ne remet pas en cause la pertinence des convictions des gérants. C’est pourquoi nous restons convaincus que les supports actions que nous avons recommandés hier restent les bons pour demain.

Cette baisse des marchés d’actions s’est reflétée sur le marché obligataire qui a connu une baisse des taux sur les emprunts des émetteurs souverains (à l’exception notable de l’Italie) et une hausse sensible des taux sur les emprunts des émetteurs privés (et donc une baisse des prix). Cette réaction est normale si l’on anticipe un ralentissement de l’activité et donc des résultats des entreprises. Le secteur automobile a été particulièrement touché par ce mouvement.

Cette configuration de marché est propice au réinvestissement des liquidités du portefeuille, lorsque cela est possible, dès lors que l’on écarte un effondrement de l’activité.

4 novembre 2018 – Benjamin Frazer