Une croissance faible mais bien réelle

Le niveau général d’aversion au risque a fortement augmenté en janvier. Cela s’est traduit à la fois par une forte volatilité des marchés, une baisse des actions et des taux des emprunts d’État, une hausse parfois violente des taux des obligations émises par des entreprises présentant des risques et une hausse de l’or.

Comme nous l’avons observé en fin d’année dernière, cette aversion au risque est liée à la baisse des prix du pétrole et au ralentissement de l’économie chinoise, auxquels s’ajoutent des craintes supplémentaires sur la croissance aux États-Unis.

Il est vrai que, avec des taux zéro ou négatifs et des déficits budgétaires élevés, les banques centrales et les gouvernements disposent désormais de faibles marges de manœuvre pour relancer la croissance si cette dernière venait à fléchir.

Le paradoxe c’est que les marchés anticipent une récession alors que, pour l’heure, la croissance est certes faible, mais bien réelle.

Il reste l’hypothèse de fonds souverains des pays producteurs de pétrole qui vendent pour compenser la baisse de leurs revenus, mais ces mouvements sont difficiles à identifier.

9 février – Philippe Alter